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Témoignage d’un médecin généraliste

Témoignage d’un médecin généraliste Ile de la Réunion Mission Flash…Toujours suspendus! Médecin généraliste Ile de la Réunion Les cagnottes Série témoignage 64 Suite à la conférence de presse du 11 juillet.  J’écris ce jour car je voudrais que les patients, la population sache. Je suis une médecin généraliste de 42 ans à la Réunion. Je suis installée dans un cabinet solo dans une zone où il n’y a plus que moi qui prend de nouveaux patients nécessitant des visites à domicile. J’encadre des étudiants de 7 et 8ème année de médecine au sein de mon cabinet, étant maître de stage universitaire, car j’ai à coeur de transmettre mon métier. Je réalise des astreintes dans le cadre de la permanence des soins ambulatoires car je suis attachée à la notion de service public. Je suis soucieuse de l’évolution du soin et de notre métier, j’ai pris des responsabilités au sein d’un syndicat en juin 2021. La loi du 5 août 2021 concernant l’obligation vaccinale contre la Covid est votée. Je décide de ne pas répondre à cette injonction. Je n’en expose pas les raisons ici, ce n’est pas le propos. Je précise juste que je suis loin d’être « anti-vaccin » (et je déteste par-dessus tout ces étiquettes binaires « pour » ou « contre », qui n’ont pas lieu en médecine où la règle est le « bénéfice/risque » individuel et collectif). Je cherche donc à protéger à la fois ma patientèle et l’emploi de ma secrétaire. Eh oui, si je ferme tout le monde se retrouve à la rue. Ma décision n’engage pas que moi. Je commence d’abord par me faire des tests antigéniques tous les 3 jours et je cherche un(e) remplaçant(e) du 15 septembre à fin octobre pour être « dans les clous », ne pas exercer dans l’illégalité, le temps de trouver un(e) successeur(e) pour mon cabinet. Car oui au départ, c’est tellement flou que nous ne savons pas que nous ne pouvons pas nous faire remplacer… J’avertis l’ARS de mes démarches de remplacement et de recherche de successeur. Je trouve un médecin pour me remplacer jusqu’à fin octobre mais celui-ci « laisse tomber » le cabinet du jour au lendemain mi-octobre après avoir contacté l’ARS et appris qu’il ne pouvait pas me remplacer légalement (alors que le Conseil Départemental de l’Ordre des médecins -CDOM- n’avait pas refusé le contrat de remplacement – Quand ce médecin remplaçant a également contacté le CDOM, ce dernier a répondu qu’il ne pouvait pas savoir quel médecin était vacciné ou non…). Je reprends donc au cabinet dans l’illégalité pour assurer les soins de mes patients et ne pas mettre ma secrétaire dans la précarité. J’ai trouvé un successeur mais il ne sera là que début 2022. Je reprends mes tests antigéniques tous les 3 jours pour travailler, puis tous les jours puisque les politiques ont décidé de raccourcir leur « durée de validité ». Je ne veux rien devoir à personne, j’achète mes tests au pharmacien et je m’auto-teste (je suis devenue une experte de mon nasopharynx !). Je sollicite l’ARS et le CDOM pour trouver une solution d’attente jusqu’à l’arrivée de mon successeur. Aucune réponse de l’ARS tandis que le CDOM me rappelle juste la loi et m’explique que la continuité des soins c’est adresser mes patients à un confrère. J’appelle le seul confrère du secteur pour l’avertir de la situation et que malgré les risques encourus (pénaux, ordinaux, financiers et de responsabilité médicale – l’assurance de responsabilité civile professionnelle devenant caduque avec l’interdiction d’exercice) je maintiendrai ce qui est pour moi la vraie continuité des soins. Il me confie qu’il est épuisé et comptait me solliciter pour prendre quelques jours de repos, fermer son cabinet, ne trouvant pas de remplaçant actuellement… L’activité médicale est très dense en décembre-janvier à la Réunion avec le pic épidémique Covid. Je ne compte pas mes heures, les journées s’allongent encore… Je soutiens les IDE très fortement sollicitées à domicile… Et je signe la vente de mon cabinet (bien évidemment bradé) pour le 1er février 2022, je vois enfin le bout… (Mes fosses nasales n’en ont même pas marre de se faire visiter chaque jour !!!). Début janvier 2022, je reçois un courrier de la Caisse Générale de Sécurité Sociale qui me rappelle que les sommes versées par la caisse pour honorer mes prescriptions faites pendant mon interdiction d’exercice, quelques soient les bénéficiaires (c’est-à-dire le pharmacien, les IDE, les kinés, etc), seront appelées au remboursement. Je continue malgré tout à travailler, à soigner, chaque jour. Je passe entre les gouttelettes de Covid. Au 30 janvier, ici à la Réunion, les transmissions de nos cartes professionnelles (CPS) avec la CGSS sont bloquées ainsi que notre espace professionnel sur Amélipro (pour établir notamment les arrêts de travail, bon de transports, ALD…). La facturation étant en tiers payant intégral cela signifie l’absence de toute rémunération. Au 1er février, la CGSS n’a pas encore attribué son numéro ADELI à mon repreneur… Nous faisons un compromis : je travaille bénévolement, il couvre les charges du cabinet (le loyer, le salaire de la secrétaire, etc…). Mais pour la CGSS, j’ai vendu mon cabinet et progressivement mes ordonnances sont refusées en pharmacie, chez le kiné… Cela devient urgent qu’il puisse travailler. Le 21 février, le nouveau médecin peut enfin exercer dans son cabinet. Ce cabinet médical que j’ai acheté en 2016 à un médecin partant à la retraite. Je l’ai totalement informatisé (les visites inclues), j’ai développé la patientèle (qui a plus que doublée) et le réseau paramédical. J’épaule mon jeune confrère dans la reprise du cabinet, tout en organisant ma ré-orientation professionnelle. Je m’inscris à Pôle Emploi même si je n’ai droit à aucune prestation d’indemnisation. Une attestation d’interdiction d’exercice m’est demandée à défaut d’un certificat de radiation de l’Ordre des Médecins. Je sollicite le CDOM, celui-ci me dit qu’ils ne savent pas que je suis interdite d’exercice ( !!! car oui je suis toujours inscrite mais comme « sans exercice ») car ce n’est pas le CDOM

Témoignage d’une étudiante

Témoignage d’une étudiante Loire Atlantique Mission Flash…Toujours suspendus! EtudianteLoire Atlantique 44 Les cagnottes Série témoignage 63 Suite à la conférence de presse du 11 juillet. D’après les infos, on a l’impression que les personnes qui sont pénalisées par le vaccin chez les soignants sont toutes déjà diplômées. Mais en fait, il y a aussi de nombreux étudiants, comme moi même.J’ai voulu entrer dans une école d’auxiliaire de puériculture ; mais je n’ai même pas pu m’inscrire parce que j’étais obligée d’être vaccinée contre la Covid-19. Je refuse de juger les personnes vaccinées, parce que beaucoup connaissent les risques mais veulent vraiment continuer dans leur voie. Mais ceux qui refusent de se faire vacciner ont des raisons peut-être supérieures. Avec ce chantage le consentement est-il encore libre ?Je dois donc m’orienter dans une autre voie ; mais aujourd’hui je ne sais pas vers quoi, parce que soigner est bien ma vocation. De plus, je ne comprends pas cet acharnement contre nous quand on manque cruellement de soignants. Je témoigne aujourd’hui pour que l’on sache que nombreux sont les étudiants qui changent de voie pour éviter les dangers du vaccin et nombreux sont ceux qui se vaccinent contre leur avis sur la questio Tenez-vous informé de nos publications inscrivez-vous à notre newsletter INSCRIPTION Votre inscription est enregistrée Oups! un problème est survenu Laisser un commentaire Annuler la réponse Connecté en tant que Petit grain de sable. Déconnexion ? Les champs obligatoires sont indiqués avec * Message* PécédentSuivant

Témoignage d’une aide soignante

Témoignage d’une aide soignante Loire Atlantique 44 Mission Flash…Toujours suspendus! Aide soignante Loire Atlantique Les cagnottes Série témoignage 61 Suite à la conférence de presse du 11 juillet.  Je m’appelle Isabelle, j’ai 50 ans, je travaille dans une clinique privée de Nantes. Aide soignante. Au 1er confinement, j’étais en« plan blanc » chez moi en attendant qu’on me téléphone. Le direction fermait les lits et les services, j’ai compris que « c’était unepièce de théâtre ». J ‘ai choisi de ne pas me faire injecter un produit expérimental. J’ai lu les 2 livres du Professeur PERRONNE regardé les vidéos de Louis FOUCHÉ, et de Didier RAOULT, de Martine WONNER, de Alexandra HENRION-CAUDE. Aussi Carlo BRUSA qui est très actif. Je sais aujourd’hui que j’ai fait le bon choix. Cette propagande était trop violente, un virus qui sort d’ on ne sait où». Je vous adresse ma lettre de suspension pour que vous sachiez réellement son contenu. Lire un tel courrier, n’est pas anodin, je n’ai tué personne. J’ai dû me reconvertir. Je ne lave plus des malades, je lave des cages d’escaliers dans les entreprises: j’y ai vidé ma haine, ma colère, ma rage. J’ai consulté régulièrement un ostéo, puisque mon dos s’est réveillé: le choc psychologique. J’ai fait les manifs pour me sentir soutenue, comprise dans ce chaos. J’ai repris une formation pour me reconvertir. Je ne pensais pas que ce serait si long. Je maintiens ma position, je respecte mon corps. Il y a d’autres façons de se soigner. Je vous remercie de l’attention que vous porterez à ce courrier.

Témoignage d’une aide soignante

Témoignage d’une aide soignante Deux sèvres 79 Mission Flash…Toujours suspendus! Aide soignanteDeux Sèvres 79 Les cagnottes Série témoignage 60 Suite à la conférence de presse du 11 juillet. 13 juillet 2021, allocution du président,appel aux soignants à se vacciner, sinon suspension.J’ai refusé, parce que je n’avais pas confiance ni en ce tout nouveau vaccin ni en notre gouvernement qui marche à tâtons depuis le début, qui s’est trompé de marche a suivre a plusieurs reprises, (masque, matériel, formation des soignants de réa …), bref.Mon employeur ne sachant pas non plus où il mettait les pieds,me garde sur le planning jusqu’au 20 septembre, ce jour là, j’apprendsma suspension, par la présidente de l’association pour laquelle je travaille.Je suis donc à ce moment-là face à une bénévole, qui ne connaît pas forcément tout le système hospitalier, et qui me prend pour une ahurie, mais qui est obligée de se conformer à la loi du 5 août 2021.A ce moment je sais que je n’aurais plus de salaire, mais je ne sais pas du tout combien de temps, je me dis  » ils ne pourront pas nous laisser comme ça trop longtemps, le droit du travail doit bien nous protéger quand même. »Moi qui ai toujours travaillé du mieux que je pouvais avec les moyens que l’on me donnait.Erreur, durant les premières semaines, j’a pu solder mes congés payés, ca allait, ensuite j’ai commencé à chercher du travail, malheureusement je ne sais que prendre soin, je n’ai jamais rien fait d’autre, je ne sais pas faire autre chose, mon diplome d’aide soignante et mon expérience ne sont reconnu que par le milieu para médical.J’arrive à travailler par ci par là en CESU, mais attention, légalement je ne peux travailler que chez des personnes ne touchant pas d’allocations, cela restreint la donne, pourquoi? On ne sait pas.De 1100 e de salaire environs (temps partiel), je passe en décembre a moins de la moitié, ma routine quotidienne c’est pôle emploi et indeed … Mais le problème, c’est que je demeure encore sous contrat CDI, que je ne peux pas accepter un emploi à temps plein, et que je n’ai aucune autre formation, je décide donc de me former à un autre métier, entretien pôle emploi, qui m’oriente vers une association de transition à l’emploi.Je me rend donc à cet entretien, très court au final, puisque la personne en charge de mon dossier, m’explique, sans aucune gène, que les directives gouvernementales au sujet des soignants suspendus sont de ne pas les aider à se reconvertir dans l’immédiat, et bien oui, quand vous êtes au fond du trou, quoi de mieux que de se faire enfoncer un peu plus …Ca c’était au mois de janvier, depuis j’ai légèrement augmenter mon temps de cesu, je gagne aujourd’hui environs 650 e, je ne pleure plus, je n’en ai plus la force, je prends soin de ma famille, c’est ce que je fais de mieux, j’ai fait deux demandes de rupture conventionnelle à mon employeur, qui ont été refusé catégoriquement, je suis bloquée, perdue, c’est dommage, j’étais une bonne soignante, vraiment, …..Je ne peux vous exprimer ce que je ressens envers ces gens, qui parle d’humanité sans en connaître le sens, je suis traité comme une paria alors que j’ai juste agit en mon âme et conscience, je ne suis pas anti vax, je le dis depuis le début que le vaccin est une solution pour les personnes à risque, ceux qui remplissent les réa, pourquoi prendre le risque de vacciner des personnes en bonne santé, et des enfants …. Je ne comprendrais jamais leur démarche, mais le débat n’est pas là,Je n’ai dis que l’essentiel me semble t’il, ils m’ont brisé, je ne suis plus celle que j’étais, c’est sûre, je souhaiterais fermé le chapitre, mais pour cela, il faudrait que l’on me libère, que je retrouve mes droits de salariés, c’est une aberration que rien ne se fasse ni à l’assemblée ni au sénat, Etat de droit … bof !!! Tenez-vous informé de nos publications inscrivez-vous à notre newsletter INSCRIPTION Votre inscription est enregistrée Oups! un problème est survenu Laisser un commentaire Annuler la réponse Connecté en tant que Petit grain de sable. Déconnexion ? Les champs obligatoires sont indiqués avec * Message* Pécédent

Témoignage d’une infirmière

Témoignage d’une infirmière Gard 30 Mission Flash…Toujours suspendus! Infirmière Gard 30 Les cagnottes Série témoignage 59 Suite à la conférence de presse du 11 juillet. Je me présente, Pauline, j’ai 39 ans, à jour de toutes mes vaccinations, non expérimentales, et je vis près d’Avignon. Je suis infirmière depuis 10 ans maintenant. Mon mari aussi est également infirmier. Nous sommes parents de 3 enfants de 10, 8 et 5 ans. Une maison avec un crédit sur le dos. Nous avons toujours exercé notre métier avec coeur et passion. Nous étions des gens sans histoires, comme la plupart des gens. Mais nous avons vu la première vague de covid arriver. Nous allions au travail avec le sentiment d’être protégés par notre formation de professionnels de la santé et nos connaissances des modes de transmissions. Nous avions malgré tout une boule au ventre car ce virus était inconnu. Nous avions la crainte de possiblement mettre nos enfants en danger voir jusqu’à l’irréparable… mais les applaudissements de 20h nous disaient la reconnaissance des gens qui saluaient notre courage. Nous avons été emplis de ce sentiment de FRATERNITÉ reliant les personnes à 20h. Seulement voilà, je travaille en dialyse au contact de patients polypathologiques et âgés de surcroît. Autant dire que nous avons été drastiques avec les mesures de sécurité. Après tout, si la télé disait vrai, nous aurions pu perdre au moins la moitié de nos patients. Au-delà du fait de ce demander si il nous resterait du travail après la crise, nous n’avons pas eu le nombre de morts prédit. Et on a des patients en sale sale état… Mais au début de la vaccination, un an après le début de cette «pandémie», interloquée par ce qui était en train de se passer j’ai sorti ma calculette. Donc sur un total de 100% de patients ultra fragiles j’arrivais à un taux de mortalité de 3%. Chaque vie perdue est une tragédie, je ne dis pas le contraire… ça vaut aussi pour les patients qui se sont vu refuser des soins car non vaccinés ou encore ceux qui ont été condamnés par le ralentissement drastique de la chaîne de soins… Donc participer à un essai clinique sur une technologie nouvelle sur laquelle nous n’avons, en majorité, que le recul des échecs…. Non!!! J’ai accepté le risque de mourir ou perdre un de mes enfants… ou tous….de cette maladie, pour continuer à aider mon prochain. Je refuse donc de prendre un risque inconnu et de jouer avec la vie et l’avenir de mes enfants, en mettant encore une fois ma santé en jeu. Je fais parti des gens qui survivent a plus de 99% et non pas de ceux qui, fragiles, âgés et polypathologiques, en décèdent à 3%. Je refuse de cautionner la coercition faite aux patients d’être vaccinés pour pouvoir être soigné. On est tous patient un jour ou l’autre. Donc en les défendant je défends tout le monde, moi y compris. Le propre d’un droit inaliénable c’est qu’il ne peut être aliéné. Mais ça ne compte plus, le 12 juillet 2021, mon corps ne m’appartient plus… Fini cette FRATERNITÉ aux fenêtres. Je suis devenue du consommable…. Je suis donc suspendue, mon mari aussi, sans droits. Et je reçois mes premières fiches de paie en négatif. Et oui, il faut bien payer la mutuelle professionnelle obligatoire généreusement maintenue. Pendant que les médias défendent l’idée de me priver d’accès aux soins, quitte à vendre ma maison pour bien me faire comprendre. Mais voilà, nous étions suspendus, pour être cette digue qui protègerait le reste de la population, ce grain de sable dans cette machinerie de l’inacceptable. Malheureusement nous n’étions pas dans Le Cid de Corneille (Acte IV, scène 3) « Nous partîmes cinq cents; mais par un prompt renfort. Nous nous vîmes trois mille en arrivant au port. Tant à nous voir marcher avec un tel visage. Les plus épouvantés reprenaient leur courage!». J’ai vu mes collègues céder au chantage d’une façon où d’une autre…. Pour finir la seule de mon équipe à être une pierre pour cette digue… Mes collègues nous ont soutenus quelques mois en nous donnant de la nourriture. Avec comme motivation la compassion de nous connaître et nous aimer ainsi que nos enfants et de trouver cela ahurissant. Mais aussi la gêne de ne pas avoir suivi. D’avoir en quelque sorte trahis cette Fraternité qui nous unissait. Nous avons été violemment séparées du jour au lendemain. Et ça a été violent de part et d’autre. Tout le monde en a été victime. Je leur suit profondément reconnaissante de ce geste même si ce n’était pas celui dont nous avions vraiment besoin. Les Antilles ont fait preuve de plus de courage et de solidarité… Mais à chacun ses ressources intérieures, pas de jugement, non…. juste de la colère et du désespoir. J’ai donc lancé des bouteilles à la mer et interrogé les institutions. Une personne, dont malheureusement je ne connais pas le nom, s’est battue pour nous et nous avons intégré le parcours RSA. Ce ne fût pas sans embûches… Nous avons eu le droit d’entendre des gens dans l’Institution: «Les suspendus n’ont pas de droits, vous avez fait le choix de la précarité volontaire.» Plus tard ce seront des membres de la famille qui nous diront: «Vous les non vaccinés vous avez du sang sur les mains! Ne venez pas chialer quand vos enfants crèveront du covid!» Mais nous avions, transitoirement, un peu écarté le danger de tout perdre. Mais nous avons mis le doigts dans un engrenage qui nous était inconnu. Oui la référence « infirmier » n’existe pas sur leur plateforme RSA parce qu’un infirmier n’est « jamais » au chômage… encore moins au RSA… Nous avons également rencontré dans les manifestations, des gens formidables, qui ont été un baume apaisant sur nos brûlures cuisantes. Des gens qui nous ont rattrapés pour ne pas qu’on tombe sur le sol sur lequel on nous précipitait. Des vrais soignants dans l’âme. Voilà bientôt 10 mois que nous sommes suspendus et rien ne change.

Témoignage d’un technicien de laboratoire

Témoignage d’un technicien de laboratoire Loire Atlantique Mission Flash…Toujours suspendus! Technicien de laboratoireLoire Atlantique 44 Les cagnottes Série témoignage 58 Suite à la conférence de presse du 11 juillet. Philippe, 59 ans, technicien de laboratoire à l’Etablissement Français du Sang (EFS) depuis presque 40 ans, suspendu le 15 septembre 2021 au matin. Même si bien évidemment je m’y attendais, je ne pensais pas recevoir une telle décharge émotionnelle, rentré chez moi je me suis mis à pleurer comme un bambin. Mon supérieur hiérarchique s’est comporté d’une manière violente, cynique et coléreuse. Aucun respect pour ce qui était mon choix, ni commisération pour ce qui allait m’arriver, bien au contraire.Cette entreprise pour qui je pense avoir pas mal donné a balayé en un instant des années d’astreintes, des dépassements horaires pour raison de service et/ou pour le bien des patients, sans oublier le travail pendant la pandémie et les différents confinements. Depuis plus de 9 mois je survis, avec le sentiment d’être victime d’une grande injustice, celle d’être rappé d’une des sanctions les plus graves sans avoir commis de faute ni professionnelle ni disciplinaire. Depuis 9 mois je perçois un salaire à 0 €, avec parfois des trop perçus qu’il faut bien évidemment rembourser. J’ai effectué quelques missions en intérim, mais mon profil et mon âge ne facilitent pas les choses. Alors je dois me contenter du RSA, parfois d’une simple prime d’activité quand la CAF et le département veulent bien me les allouer. A quelques années de la retraite, je ne pensais en arriver là ! Ce qui me navre le plus et rend plus insupportable cette injustice c’est la gestion de l’obligation vaccinale telle qu’elle a été faite dans notre entreprise. Si les médico-techniques sont bien évidemment les premiers visés, ceux du siège à St Denis s’en sont bizarrement exemptés, montrant ainsi l’exemple ! Les autres professions nécessaires aux activités médico-techniques (secrétaires, chauffeurs de collectes…) y sont également astreintes, par contre les services dits « supports » pouvant partager les mêmes locaux mais considérés comme distincts (informatique, maintenance, services administratifs…) ne le sont pas. La cerise sur le gâteau, si je peux m’exprimer ainsi, c’est que la Direction Générale de la Santé (DGS) impose au personnel médico technique de l’EFS d’être triplement vacciné et en même temps de côtoyer au quotidien, ou pas d’ailleurs, des donneurs de sang dont on n’exige d’eux aucun passe sanitaire ou vaccinal, quand ceux-ci étaient de mise. Il faudra qu’on m’explique la logique de ces mesures sanitaires… N’eût-il pas mieux valu pour l’EFS de s’en tenir à un strict respect des gestes barrière plutôt que d’assujettir une partie de son personnel à l’obligation vaccinale ? De tout cela et bien d’autres choses, Monsieur le Président, Monsieur le Ministre de la Santé je ne vous remercie pas. Tenez-vous informé de nos publications inscrivez-vous à notre newsletter INSCRIPTION Votre inscription est enregistrée Oups! un problème est survenu PécédentSuivant

Témoignage d’une Infirmière

Témoignage d’une infirmière Région Bourgogne Franche Comté Mission Flash…Toujours suspendus! InfirmièreRégion Bourgogne Franche Comté Les cagnottes Série témoignage 57 Suite à la conférence de presse du 11 juillet.  Mon message sera bref. Infirmière à la retraite d’un CHU depuis 2014, j’ai proposé mes services lors du premier confinement au sein de cet établissement.  Refusant la vaccination, je suis donc retraitée à temps complet depuis le 16 septembre dernier.  Je pense bien souvent à mes collègues soignants suspendus, qui ne peuvent plus exercer, qui ont dû changer d’orientation professionnelle, et plus simplement changer de vie dans la douleur et la contrainte. Tenez-vous informé de nos publications inscrivez-vous à notre newsletter INSCRIPTION Votre inscription est enregistrée Oups! un problème est survenu PécédentSuivant

Niko de retour de sa marche « en route pour l’Elysée »

Niko de retour de sa marche « En route pour l’Elysée » Hérault 34 Mission Flash…Toujours suspendus! Rétrospective Niko « En route pour l’Elysée LA CARTE INTERACTIVE DE SON PARCOURS Une marche pour les professionnels invisibilisés Parti à pieds depuis le 5 août, date tristement anniversaire (de la loi du 5 Ade Montpellier, Niko a traversé la France (700 km) pour rejoindre Paris afin d’interpeler les politiques et la population sur le sort réservé aux travailleurs suspendus sans salaire suite à la loi du 5 août 2021. Père de 4 enfants, il lui était impossible de rester inactif face à cette situation qui dure depuis près d’un an, il décide de partir pour l’Élysée même s’il pense qu’il n’y sera pas reçu : « L’important c’est la quête, c’est pas le résultat ». Son objectif : poser des questions aux gens sur ce qu’il se passe depuis 2 ans, questionner les notions délibéré, désolidarisé. Sa colère passée depuis longtemps, il lutte aujourd’hui pour cette liberté et l’entraide indispensable face aux violences gouvernementales des fauteuils en velours que tout le monde subit. Ses villes d’arrêt pour dormir ont été : – Alès, – Génolhac, – Langogne, – Polignac, – La Chaise-Dieu, – Cunlhat, – Thiers, – Vichy, – Moulins, – Le Veurdre, – Nevers, – Saint Satur, – Briare, – Montargis, – Nemours, – Fontainebleau, – Corbeil et … Arrivée mercredi, PRESQUE devant l’Élysée mais empêché par la police d’aller plus loin et gardé 1h30 au poste. Pour les autres villes, Niko est majoritairement arrivé devant les hôpitaux. Son courage et sa détermination portent ceux des collectifs unis pour la liberté de choix, de penser, d’agir. Son périple rendu difficile par les conditions météo d’un été caniculaire lui a permis de rencontrer de nombreuses personnes qui soutiennent son action, d’autres ont pu comprendre ce qu’est la réalité d’une privation de travail sans salaire, sans droits, ostracisés pour avoir refuser la soumission à une injonction gouvernementale dont le fondement scientifique est aujourd’hui remis en cause. Merci Niko pour ta ténacité.

Témoignage d’une psychomotricienne

Témoignage d’une psychomotricienne Bouches du Rhône 13 Mission Flash…Toujours suspendus! PsychomotricienneBouches du Rhône 13 Les cagnottes Série témoignage 56 Suite à la conférence de presse du 11 juillet.  Je suis psychomotricienne dans un service de pédopsychiatrie au sein d’un hôpital psychiatrique des bouches du Rhône 13 (enfin j’étais) et je refuse de me « conformer » à l’obligation vaccinale demandée par la direction et par cette ignoble loi du 5 août 2021, éprouvant une grande défiance pour ces injections potentiellement nocives et délétères à tous points de vue.  Lorsque je me suis positionnée très clairement sur mon choix et ma décision de ne pas me faire injecter, il a été demandé, le 14 septembre 2021 d’appeler par téléphone les parents de mes petits patients pour leur signifier mon départ avec la demande ne pas leur dire qu’elle est la raison de mon départ précipité et si je reviendrai au sein du service. Ceci avec un fort sentiment de culpabilité et de maltraitance envers mes petits patients de ne pas avoir la possibilité de leur donner une dernière prise en charge physique pour leur dire au revoir car il m’a été signifié que le 15 septembre l’accès à la structure me serait interdite. De ces enfants avec des blessures d’abandon, de rejet, d’exclusion, me voilà à mon tour leur faire vivre une nouvelle rupture dont je suis aussi victime. Je suis donc suspendue le 15 septembre 2021, sans droit, sans salaire et devant même la moitié de mon salaire 498€ du mois de septembre qui m’a été versé. Je suis donc poursuivie par les huissiers mandatés par l’hôpital qui me réclame cette somme. Je suis désemparée ayant beaucoup de mal à réaliser cette nouvelle réalité impossible à concevoir mais avec cette conviction profonde, inaliénable et alignée de ne pas me faire injecter malgré les conséquences dramatiques sur ma vie. Il s’agit maintenant de savoir comment survivre dans un monde privé de droits, car considérée comme paria, inconsciente, égoïste, et dangereuse pour la protection et la sécurité des collègues de travail, des familles et des enfants.  Ce mot « suspendu » est tellement bien trouvé et reflète bien l’état dans lequel on se trouve. La violence est telle que l’on est suspendu à une corde qui entoure notre cou et devient le jouet des administrations à exécuter la sentence (la pendaison) ! C’est à leur bon vouloir. Après 4 mois de suspension, sans chercher à l’avoir, je contracte le covid (vraisemblablement Omicron) soigné par des traitements adaptés et efficaces et accompagnée par COVISOIN (que je remercie encore d’exister), je me retrouve avec un certificat de rétablissement me permettant de reprendre mon activité professionnelle.  Il m’a été bien difficile psychologiquement de demander à réintégrer mon poste au sein d’une équipe qui m’a rejetée pour un choix bien trop différent des leurs mais 6 mois de salaire au vu ma situation (notamment à la recherche d’un nouveau toit sur la tête), je ne pouvais que prendre sur moi et m’armer de patience face aux attaques qui m’attendaient. C’est la cadre supérieure qui me contacte suite à ma demande de réintégrer mon poste et qui me menace et harcèle à nouveau en exigeant de leur garantir qu’à l’issue des 6 mois de certificat de rétablissement je me conforme à la vaccination, sinon, il est hors de question de retourner sur mon poste, d’autant qu’il a été remplacé par une contractuelle. « Tu es partie et il est hors de question de refaire vivre aux patients un nouvel abandon ». Je n’ai pas choisi de partir, j’étais suspendue, c’est différent mais l’équipe médicale exprimait clairement leur impossibilité à me voir revenir sans être vaccinée. Me voilà à nouveau rejetée, dénigrée, discriminée et violentée si injustement.  Grâce à l’intervention d’un délégué syndical et de son déterminisme à faire lien avec la direction, je suis affectée sur un autre poste. Il a été éprouvant et violent aussi bien pour cette nouvelle équipe que moi-même de me voir parachutée dans leur service sans même en avoir été informée avant.  S’en est suivi une série de violences quotidiennes par le harcèlement de la direction, notamment avec la nouvelle mesure du 15 février 2022 de raccourcir la durée de certificat de rétablissement de 6 à 4 mois et cela bien sûr en toute illégalité mais l’ARS ne fait pas d’état d’âme et raccourcit tous les certificats sans aucune distinction (le covid avant ou après le 15 février).  La direction s’exécute et j’ai à nouveau la menace d’une suspension cette fois personnalisée et me stipulant que si je ne me conforme pas à l’injection, je me verrai suspendue. En tant que stagiaire, il m’est privé d’être titulaire. La direction de l’hôpital informera le conseil de l’ordre professionnel auquel j’appartiens, de ma non conformation, afin de me voir interdit de travailler ailleurs. Et si j’ose me mettre en maladie et obtenir des indemnités, je dois également me soumettre à l’injection et de fournir les justificatifs d’un schéma vaccinal sinon je suis suspendue. Suivie par un psychiatre bien avant d’être à nouveau menacée de suspension, ce dernier voyant mon état psychologique se détériorer me met en arrêt maladie en me disant que je n’ai pas d’autre choix. C’est à nouveau grâce à l’aide du même délégué syndical par son soutien, ses conseils et son aide précieuse avec les démarches dans les méandres de l’administration de la fonction publique et de cette direction maltraitante et bien déterminée à m’écraser, que j’obtiens non sans difficultés et mépris, des indemnités d’arrêt maladie depuis le mois de mai 2022.  C’est une solution temporaire mais devenue nécessaire pour panser mes plaies bien profondes, pour penser ce traumatisme dont la violence est inouïe, pour imaginer un nouveau monde dans lequel vivre, pour faire partie de la construction de ce nouveau système de santé humaniste, bienveillant pour panser et penser autrement notre humanité. Tenez-vous informé de nos publications inscrivez-vous à notre newsletter INSCRIPTION Votre inscription est enregistrée Oups! un problème est survenu Laisser un commentaire Annuler la réponse Connecté en tant que Petit grain de sable. Déconnexion ? Les